Mesdames, Messieurs les politiques, l’heure d’agir approche !

Présidence et référendum ont occupé le devant de la scène politique nationale et éclipsé les domaines de l’intégration et de l’immigration figurant sur l’agenda gouvernemental. Le silence n’était pas complet, puisque des réflexions menées au Ministère de la Famille ont abouti à un projet - pilote de cours d’intégration pour les primo - arrivants qui va débuter dès la rentrée d’automne au Centre de Langues.
Ce silence apparent a été bruyamment interrompu par le référendum et les nombreux commentaires qui l’ont suivi tant au niveau national qu’international. Certains tendaient à accréditer l’idée d’un malaise social.Prenons l’exemple du commentaire du journaliste de la Süddeutsche Zeitung qui sillonnait le Grand-Duché pendant plusieurs jours. D’après lui, le débat sur l’Europe a ouvert de profonds fossés entre autochtones et étrangers, entre ceux d’en haut et ceux d’en bas et l’exclusion du tiers de la population résidente (étrangère et européenne) relèverait du scandale. Par ailleurs, l’auteur estime que puisque 4 Luxembourgeois sur 10 ont voté contre une Europe promue par tous les puissants de la politique et de la banque, l’écart sera difficile à combler.

Le chantier du vivre ensemble est ouvert. L’été sera propice pour renouveler les forces et les énergies pour entamer des préparatifs dans lesquels il faut impliquer les partenaires sociaux. La volonté politique devra se manifester pour
  donner corps à une véritable politique d’accueil,
  revoir de fonds en comble la loi d’immigration qui date de 1972 ( !),
  concrétiser l’offre citoyenne en facilitant l’accès au droit de vote et à la (double) nationalité.

La cohésion sociale concerne tout le monde, autochtones et étrangers. Plutôt que de tergiverser pour savoir si des fossés existent, faisons un maximum pour éviter qu’ils ne se creusent !

Le conseil d’administration de l’ASTI