Au lendemain du référendum français sur la ratification du Traité établissant une Constitution pour l’Europe, je partage avec beaucoup de femmes et d’hommes, européens convaincus, un sentiment de déception face à la victoire du « Non ». La France rejette ainsi le Traité constitutionnel, dont l’objectif était de faire progresser l’Union Européenne. Cet élan est maintenant compromis.

Il ne s’agit cependant pas de se résigner, mais au contraire, de redoubler d’efforts, y compris au Luxembourg, afin d’éviter que le « Club du Non » ne s’agrandisse.

J’ose espérer que les Luxembourgeois sauront honorer à sa juste valeur l’importance qu’a revêtu le processus d’unification européenne pour notre pays au cours des cinquante dernières années, processus qui lui a permis de jouer son rôle d’acteur politique respecté et écouté. Pour qu’il en soit de même à l’avenir, le Grand-Duché se doit de contribuer à l’approfondissement de la construction européenne. Un repli sur des tendances à dominante nationaliste serait au contraire fortement préjudiciable aux petits États, donc a fortiori au Luxembourg.

Les Français ont pris leur responsabilité, aux Luxembourgeois de prendre la leur !

Lydie POLFER (ADLE)