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Poos, Xavier/Solberg, Ulrik : Voter oui, c’est voter pour la paix

Actuellement, quelques jours après le « NON » en France et aux Pays Bas, les sondages d’opinion relatent la course étroite entre le ‘oui’ et le ‘non’ au Luxembourg. Mais, si nous saisissons la question dans un contexte historique plus large, la décision de voter pour ou contre n’est plus aussi compliqué. Sans vouloir décrire l’histoire de l’UE , il faut rappeler, que tout a cependant commencé par la volonté d’assurer la paix en Europe après deux guerres mondiales, toutes deux initiées en Europe.

Après la seconde guerre mondiale, une poignée d’hommes politiques et de fonctionnaires de gouvernement visionnaires ont voulu empêcher toute nouvelle guerre, ceci en rapprochant les pays européens. L’intégration européenne est née. Plusieurs décennies plus tard, après la chute du mur de Berlin, la guerre a encore éclaté sur le continent européen - aux portes de l’UE, en ex-Yougoslavie. À cette occasion l’UE - en dépit des bonnes intentions - n’a pas réussi à intervenir pour rétablir la paix. Ceci était principalement dû à son mandat limité et au fait que l’UE n’a pas parlé d’une seule voix. Nous savons de ce qui s’est produit et le prix qui a été payé en termes de vies humaines, des dévastations de sociétés, des violations des droits de l’homme, etc...

Maintenant, quelques années après les ravages et les homicides, nous devons apprendre des erreurs commises. Qu’avons-nous appris ?

Nous avons appris que nous ne pouvons pas tenir la paix en Europe pour assurée, et que l’UE doit avoir un mandat clair sans équivoque et parler d’une seule voix puissante afin d’assurer la paix - pas seulement en Europe mais dans le monde.

C’est pourquoi le projet de constitution prévoit un ’ministre des affaires étrangères’, qui pourrait être déterminant pour empêcher toutes nouvelles tragédies et massacres en Europe.

Nous avons appris d’autre part, que la meilleure manière d’assurer la paix est d’être un Etat, membre de l’UE. Ce n’est pas simplement un point de vue mais un fait. Les tensions ou les conflits d’intérêt entre les Etats membres d’UE ont été et seront toujours inévitables, mais ils ne conduiront jamais à une guerre entre deux Etats membres de l’UE.

L’élargissement de l’UE à de nouveaux Etats membres est l’unique alternative- plus efficace qu’un ministre d’UE des affaires étrangères - de garantir la paix. Les tensions persisteront toujours, et pourraient même augmenter en cas d’élargissement de l’UE par ex. aux pays de l’Ex-Yougoslavie, or c’est la meilleure et unique façon d’avancer. Il est vrai que l’élargissement de l’EU peut intervenir sans la nouvelle constitution européenne, mais un ‘NON’ à la constitution portera un coup sérieux à toute la coopération européenne, et mettra l’élargissement futur en péril. Nous ne pouvons pas manquer cette occasion historique pour assurer la paix et la croissance économique dans toute l’Europe. Ceci est une question vitale.

Beaucoup argumentent que la coopération européenne ne devrait pas aller plus loin. Même si les raisons émotionnelles sont compréhensibles elles ne doivent pas ruiner notre avenir et miner cette chance historique de faire un pas de plus en avant pour assurer la paix et la prospérité en Europe.

Un « NON » à la constitution européenne serait une grave erreur et produirait des effets contre productifs dans un avenir proche, pas uniquement sur le plan politique mais également sur le plan économique.

Xavier Poos et Ulrik Solberg Citoyens Européens

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